Commémoration de l’Appel du 18 juin
La Ville de Bry-sur-Marne a commémoré ce jour l’appel du 18 juin 1940 du Général De Gaulle.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Monsieur le Maire, Charles Aslangul, de Monsieur le Député, Gilles Carrez, des élus municipaux, des portes-drapeaux et anciens combattants, de Bryards et, enfin, du Bry Harmonie Orchestra qui a animé la cérémonie. Retrouvez, ci-dessous, l’allocution de Monsieur le Maire :
« Monsieur le Député,
Mesdames, Messieurs les élus
Mesdames Messieurs les anciens combattants,
Chères Bryardes et chers Bryards,
« Je m’apparaissais à moi-même, seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendrait franchir à la nage. »
Voilà ce qu’écrivit Charles De Gaulle pour évoquer son état d’esprit avant de lancer l’appel du 18 juin 1940.
« Je m’apparaissais à moi-même, seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendrait franchir à la nage. »
Quelle incroyable leçon de courage, d’humilité et de force de caractère !
Charles De Gaulle ! Ce nom, peu connu en 1940, a été l’honneur et l’orgueil de la Nation blessée.
L’orgueil. Face à la défaite, la majorité des élites se sont couchées, poussant la France dans l’abîme de l’occupation. Pourtant, un homme, un seul, a choisi de ne pas se résigner. Le Général a considéré que même si un seul Français, un seul, demeurait libre et combattant, alors c’est que la France n’avait pas encore tout à fait perdu. Quel sursaut d’orgueil national ! Sursaut salutaire, flamboyant et inspirant pour nous autres !
L’honneur ensuite. Sans l’énergie nationale du Général De Gaulle, sans son appel radiophonique qui, traversant les eaux froides de la Manche pour, depuis l’Angleterre, réveiller l’âme combattante et fière de la France, alors le pays aux mains des défaitistes et pacifistes, devant l’Histoire et pour toujours, aurait été une Nation faible et méprisée puisque méprisable. Oui mais voilà, la terre de France, comme pour les grands Rois ou encore Jeanne D’arc des siècles plus tôt, a offert au peuple, avec Charles De Gaulle, une personne capable d’endosser la lourde responsabilité de relever le pays et de défendre sa liberté.
L’appel à ne pas cesser le combat a permis à la France de rester debout dans l’honneur car, à la seconde où le Général prononça ses premiers mots de Français libre à la BBC, le cœur de la France n’était plus à Paris mais à Londres. Ainsi, quand le régime républicain capitulait, la France, cette vieille et grande Dame, n’a jamais cessée le combat, n’a jamais capitulée.
Le Général De Gaulle déclara d’ailleurs le 19 juin 1940 à la BBC : « Devant la confusion des âmes françaises, devant la liquéfaction d’un gouvernement tombé sous la servitude ennemie, devant l’impossibilité de faire jouer nos institutions, moi, général de Gaulle, soldat et chef français, j’ai conscience de parler au nom de la France. »
Voilà ce qu’est l’appel du 18 juin ! L’orgueil et l’honneur de la Nation ! En somme, la France en action.
À la suite de l’appel du Général De Gaulle, des centaines, puis des milliers et des dizaines de milliers et, enfin, des centaines de milliers de Français ont rejoint les rangs de la France libre et combattante.
À la suite de l’appel du Général De Gaulle, la France, le pays réel, a pu faire la démonstration au Monde que jamais, jamais, la France ne pose genoux à terre face à l’ennemi.
En ce 18 juin 2021, nous rendons hommage à Charles De Gaulle et à tous ces Français qui, au péril ou, pire, au prix de leur vie, l’ont rejoint pour continuer le combat, pour nous offrir la liberté et la paix.
En ce 18 juin 2021, sachons tirer les leçons de l’appel du 18 juin. N’oublions jamais que, quel que soit l’ennemi, la soumission est le péril le plus grand pour notre Nation et qu’elle n’est pas dans notre corpus national, la soumission n’est pas Française. Les Français, depuis 1 500 ans, depuis le baptême de Clovis, ont toujours trouvé les ressources nécessaires pour se lever face aux grands périls de leur temps et pour, toujours, conserver la France dans la grandeur.
Car, là encore, n’oublions pas l’injonction du Général De Gaulle que je vous livre en conclusion « La France ne peut être la France sans la grandeur » !
N’oublions pas. Pour que VIVE LA FRANCE, LIBRE, ÉTERNELLE ET INDÉPENDANTE ! » Charles Aslangul, Maire de Bry-sur-Marne.