Clash au Conseil municipal de Bry-sur-Marne

Article 94 Citoyens du 28 novembre 2018
Clash au Conseil municipal de Bry-sur-Marne

Dans un communiqué publié ce mardi 27 novembre au soir, Jean-Pierre Spilbauer, maire sans étiquette de Bry-sur-Marne, a réagi à l’intervention de son maire adjoint Emmanuel Gilles de la Londe (LR) lors du Conseil municipal de lundi, intervention que ce dernier avait transmis à la presse. De son côté, Charles Aslangul, conseiller d’opposition LR, a également réagi.

« Je ne peux rester silencieux, étant mis en cause personnellement », motive le maire.
« Il est dommage qu’un tel discours vienne ternir le bilan très positif d’une manifestation qui a accueilli plus de 6 500 personnes, et pour laquelle les services municipaux se sont fortement investis et mobilisés. Le « Projet Daguerre » n’est pas une lubie politique ou personnelle, mais un projet de Ville pour lequel il faut se battre quotidiennement. S’inscrire dans ce projet, c’est offrir à la Ville de Bry et aux Bryards un projet d’avenir qui leur permette de rester maîtres chez eux et de ne pas se laisser imposer des aménagements non souhaités. Si la méthodologie mise en place déplait à certains, on ne peut remettre en cause une telle manifestation au prétexte que les dates de celle-ci coïncident avec la cérémonie du 11 novembre et l’inauguration du Salon National des Artistes Animaliers, deux évènements qui ont été salués par les Bryards. De même, les allusions dont il est fait mention : au travail des services, au braquage de la bijouterie et au mouvement des gilets jaunes me paraissent totalement déplacées. Je ne reviendrai pas non plus sur le dîner organisé dans la propriété Daguerre, qui suscite aujourd’hui l’agacement de cet élu, alors qu’il y a quelques semaines, il proposait de convier les conjoints ou conjointes des élu(e)s. Quant aux 24 millions d’investissements, dois-je rappeler qu’il s’agit de la prospective d’un budget prévisionnel, qui sera mis au vote lors du prochain Conseil municipal. Autant d’attaques qui relèvent, malheureusement, d’une politique politicienne au service d’intérêts personnels. Aussi, je l’invite à s’inscrire dans un discours constructif. Plusieurs instances municipales lui permettraient de s’exprimer, s’il le souhaitait, mais il semblerait qu’il préfère la voie de la presse. Je ne souhaite pas faire écho aux polémiques lancées par cet élu, et je préfère le laisser songer à l’organisation de sa future campagne municipale, à laquelle « il pense et pas seulement en se rasant ! ». Pour ma part, je continuerai à servir l’intérêt des Bryards. Un Maire se doit de faire des choix dans l’intérêt de ses administrés et non dans son propre intérêt. Il reste encore 15 mois pour qu’il en fasse l’apprentissage. J’assume pleinement le coût de la manifestation « Arts et Lumières », évaluée à environ 400 000 euros et j’ai apporté publiquement devant le Conseil municipal, le détail du budget. Cet évènement a permis de porter le projet devant les Bryards mais également auprès de plusieurs instances (région, état, département) et n’est donc pas vain. Une parenthèse enchantée a été offerte aux Bryards, au cours de laquelle la convivialité à été le maître mot. Convivialité demandée par les Bryards au cours de notre concertation sur le « Coeur de Ville ». La propriété Daguerre a depuis été labellisée « Patrimoine d’Intérêt Régional » par la Région. Il ne s’agit que de la première étape de la réalisation du projet, qui sera bâti avec l’Ina, les Studios de Bry et d’autres partenaires institutionnels, mais pour cela il faut faire preuve de patience, de diplomatie, d’audace et de motivation. Quant au silence d’une partie de la majorité hier soir, je pense que M. Emmanuel Gilles de la Londe n’a pas assisté au même Conseil municipal que moi… Mais là encore il laisse place à la polémique », conclut l’élu.

De son côté, Charles Aslangul (LR), président de Génération Bry, réclame également le détail des dépenses liées aux festivités et indique avoir alerté le Conseil municipal sur l’état « inquiétant » des finances lors du Conseil. Concernant l’intervention de son collègue, l’élu s’étonne de cette prise de distance qu’il considère comme tardive et dénonce le fait qu’il ait partagé sa prise de position, réclamant sa démission. « Il ne peut décemment pas continuer à percevoir son indemnité d’adjoint au maire, lui qui fait désormais partie de l’opposition. Dans cette idée, nous l’invitons à rejoindre notre groupe municipal, premier groupe d’opposition représentant 32% des Bryards, comme l’a fait Bruno Poignant le mois dernier« , lâche l’élu. Une option qui ne devrait pas être envisagée par l’intéressé, lequel rappelait lundi souhaiter rester travailler dans la majorité tout en faisant part de ses désaccords.